Baux commerciaux : les apports de la loi Pinel
Un état des lieux obligatoire
L’inventaire des charges et impôts
Le décret n° 2014-1317 du 3 novembre 2014 liste les charges qui ne peuvent en aucun cas être imputées au locataire. Sont notamment concernées :
- Les dépenses liées aux grosses réparations, mentionnées à l’article 606 du Code civil.
- Les dépenses liées aux travaux visant à remédier à la vétusté du local ou à sa mise en conformité, s’il s’agit de grosses réparations.
- Les taxes, redevances et impôts comme la contribution économique territoriale légalement due par le bailleur.
- Les honoraires liés à la gestion des loyers.
- Un état prévisionnel des travaux qu’il envisage de réaliser dans les trois années à venir, avec le budget prévisionnel.
- Un état récapitulatif des travaux réalisés durant les trois dernières années, indiquant le coût de ces travaux.
La révision du loyer
Tous les trois ans, le loyer du local commercial peut être révisé, à l’initiative du bailleur ou du locataire. Le loyer révisé doit correspondre, non pas à la seule valeur de marché, mais à la valeur locative et tenir compte des éléments suivants :
- Les caractéristiques du local (superficie, configuration, situation)
- La destination des lieux.
- Les prix couramment pratiqués dans le voisinage.
- Les obligations respectives des parties.
- Les facteurs locaux de commercialité.
Durant la période de location, la révision du loyer est limitée à la hausse d’indices propres aux baux commerciaux, à savoir l’indice des loyers commerciaux (ILC) et l’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT). Depuis la loi Pinel, l’indice du coût de construction (ICC) n’entre donc plus en compte pour la révision des loyers des locaux commerciaux.
Lorsque le bail commercial arrive à échéance, le déplafonnement du loyer est là aussi encadré par la loi, et ne peut augmenter de plus de 10 % par rapport à l’année précédente.
La durée des baux commerciaux
Avant 2014, le locataire pouvait renoncer au droit de résilier son bail au terme de chaque période triennale. La loi Pinel a limité cette possibilité à quelques cas exceptionnels comme les baux de plus 9 ans, les baux des locaux de stockage ou les baux des locaux à usage exclusif de bureaux.